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Pour le retour des Saharouis

28 novembre 2007

Une large autonomie dans le cadre d'un projet démocratique moderne

couverture_de_jeune_afriqueInterview Jeune Afrique

Quelle autonomie ? Et avec qui ? Le président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (Corcas) répond à Jeune Afrique.

JEUNE AFRIQUE : Pourquoi êtes-vous hostile à un référendum d'autodétermination au Sahara occidental ?
KHALIHENNA OULD ERRACHID :
Parce qu'il faudrait en organiser un non seulement au Sahara marocain, mais aussi en Algérie, en Mauritanie et au Mali, partout où vivent les tribus sahraouies.

Nous sommes un peu comme les Kurdes, nous vivons à cheval sur quatre pays. Ou alors, qu'on change les frontières de la région pour créer un Saharaouiland qui aille de Tan-Tan à Tindouf et de Zouérate à Taoudenni.

JA : Comment considérez-vous les militants du Front Polisario ?
KOE :
Comme des frères, comme des cousins. Ce sont des gens que je respecte, d'authentiques Sahraouis.

Les raisons pour lesquelles le Polisario a été fondé sont largement dues au comportement de l'administration marocaine de l'époque.

Elles étaient donc compréhensibles et sincères. Maintenant, le Polisario est face à un choix historique : soit le retour au pays dans le cadre d'une vraie autonomie, soit l'éternité dans les camps de Tindouf.

JA : Pourriez-vous gouverner avec Mohamed Abdelaziz, le président de la RASD ?
KOE :
Absolument, Abdelaziz a toute sa place ici. Son père est membre du Corcas, ses frères vivent à Laayoune, lui-même est né à Marrakech.

Qu'il préside l'autonomie, pourquoi pas? Il doit se rendre compte que ce projet est le maximum que les Sahraouis puissent obtenir.

JA : Quelle autonomie ?
KOE :
Nous y travaillons, mais je peux vous dire qu'elle sera spécifique au Sahara, c'est-à-dire non transposable au reste du Maroc.

Les Sahraouis prendront eux-mêmes en charge les affaires politiques, économiques, sociales et culturelles, tout en maintenant le lien, le cordon ombilical qui nous a toujours reliés au trône.

N'oubliez pas que, chez nous, l'attachement au roi a de tout temps transcendé - et, en réalité, surpassé - l'attachement à la loi, c'est-à-dire à l'administration.

JA : L'Algérie est-elle un obstacle ?
KOE :
Certains l'affirment, mais je ne peux me résoudre à le croire. Lorsque l'Algérie dit qu'elle n'est pas partie prenante dans le conflit, je la crois.

Quand elle dit qu'elle n'a rien à revendiquer et rien à accorder, j'y souscris. Je la remercie d'avoir pris soin de nos frères des camps pendant toutes ces années. À nous, aujourd'hui, d'aider notre grand voisin à résoudre au mieux ce problème, avec toute la dignité requise.

JA : C'est-à-dire ?
KOE :
Il faut que les Sahraouis qui vivent dans les camps de réfugiés reviennent chez eux en étant persuadés que toutes leurs revendications légitimes ont été satisfaites.

Toutes, sauf une : l'indépendance. Ni indépendance sous tutelle étrangère ni intégration pure et simple au Maroc, mais une large autonomie dans le cadre d'un projet démocratique moderne. Il n'y a pas d'autre solution.

Sources : le site politique du Sahara occidental : 
            www.corcas.com
Voir aussi : Le portail du Sahara occidental :
            www.sahara-online.net
Le site de la culture hassani :
            www.sahara-culture.com   
Le site des villes du Sahara occidental : 
            www.sahara-villes.com
Le site du développement économique du Sahara occidental : 
                              www.sahara-developpement.com 

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